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Imprimante Discoeasy 200 au Hackerspace

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Ventre @zigazou et moi, nous nous sommes cotisés pour acheter une imprimante 3D au Hackerspace.

Notre choix s'est porté sur la DiscoEasy 200 de dagoma.

Ce billet n'est ni sponsorisé ni rien, on a payé l'imprimante avec nos propres sous. Ça ne m’empêche pas de vous la présenter, et avec un certain esprit critique d'ailleurs. Par contre, je vais vous le faire sous l'axe suivant: J'avais acheté une autre imprimante 3D en kit en 2014 (Une Prusa I3). Beaucoup de difficultés à l'époque n'existent plus avec ce kit récent.

On verra donc pourquoi nous avons choisi cette imprimante, les bonnes surprises, lors du montage notamment, puis les limites.

Pourquoi cette imprimante?

Le prix

299 euros. Certes, on aurait pu avoir une imprimante de niveau équivalent dans les 150 euros mais avec des délais de livraison longs, et un peu moins d'assurance sur la qualité du kit.

Cocorico

#troll. En fait non, je ne suis pas sûr que "made in France" soit un gage de qualité, mais voilà, vous avez compris l'idée. Je roule en Renault, j'imprime en Dagoma ou en E-motion Tech [1]

Composants standards

Les moteurs (Nema17 je crois), les glissements linéaires, les axes, les courroies GT2, le palpeur, la buse ED3V6 sont des standards dans les imprimantes 3D. Les avantages de cette configuration:

Les bonnes surprises lors du montage

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Les embouts de câbles

Je me souviens du montage de ma vieille Prisa I3. Des moteurs, sortaient des fils trop courts, qu'il fallait raccorder sur les Pins de la carte Ramps. Je l'avais fait avec des connecteurs Dupont (non fournis). Et heu, Préparer les connecteurs Dupont, il y a un coup de main à prendre. Çà plus les dominos... l'électronique de ma reprap était juste devenue un fouillis de câbles crados, avec beaucoup de mauvais contacts.

Dagoma a prévu les câbles à la bonne longueur avec des embouts que vous aurez juste à enficher.

La précision des pièces plastique

Toujours sur ma vielle Prusa I3, j'avais du contre-percer les trous [3].

De plus, aux endroits où on devait caler des écrous, la technique pour élargir le passage était de prendre l'écrou à la pince, le chauffer au briquet et le placer en force.

Sur cette imprimante, les marges et la précision des pièces plastiques est telle qu'il n'y a pas eu besoin de ce genre de subterfuges. juste positionner les écrous, vis, roulement aux endroits prévus.

Voici un extrait de leur notice en ligne:

extrait-de-la-notice-dagoma.PNG

la documentation.

Hormis sur la façon de placer les courroies, on n'a pas relevé d’ambiguïté sur la documentation pas à pas en ligne.

La calibration du Z offset initiale.

Il faut dire que je viens de loin, sur ma prusa, la fin de course de l'axe Z a tendance à bouger, ce qui m'oblige à tourner manuellement les axes Z lors du début de l'impression afin d'adapter la hauteur de la première couche, et corriger l'horizontalité.

Là on a suivi la procédure d’étalonnage via le logiciel compatible linux Mac, Windows. Et voilà; il suffit de lancer l'impression, rien à faire, il est à la bonne hauteur.

Les limites de cette imprimante

L'absence de plateau chauffant

On verra à l'usure, probablement que l'obligation de préparer le plateau avec du gaffeur (voire de la laque [4]) va nous gonfler.

Le Logiciel "Dagoma Powa"

Dagoma fournit un "logiciel " Pour piloter et préparer les fichiers Gcode. C'est un fork de Cura. "Cura by dagoma" qui donne une vue ultra simplifiée du logiciel, il n'y a ainsi quasiment aucun réglage à faire, ils ont déjà été fait.

L'interface de Cura seul, non intégrée au logiciel Repetier par exemple, rebute. Elle est moche.

De plus, Cura seul permet de démarrer des impressions mais ne permet pas de piloter l'imprimante "manuellement". Ors c'est quasiment indispensable pour les opérations suivantes:

Mais Mais Cura by Dagoma, c'est un fork d'un logiciel qui est en "GNU AFFERO GENERAL PUBLIC LICENSE". Cette dernière impose de dévoiler le code source. Ah oui c'est bon on retrouve tout sur leur github https://github.com/dagoma3d/CuraByDagoma

Moi je veux utiliser la reprap via Octopi [5]. Pas de problème l'imprimante est reconnue[6].

La critique objet de ce paragraphe est très minime: c'est le manque de documentation avancée (utilisation via un autre Slicer, Octopi ou autre) sur le site de Dagoma. Je pense qu'ils ont voulu simplifier à mort. Pour utiliser le plugin trancheur dans Octopi [7], il faut lui fournir les paramétrages de l'imprimante. Ca, je ne l'ai pas trouvé sur le site de Dagoma, mais sur leur Github https://github.com/dagoma3d/CuraProfiles.

La qualité

Elle est très suffisante, mais pas spécialement meilleure que ma vieille Prusa qui a le même extrudeur.

Faudra quand même qu'on refasse des essais en réduisant la température, ça me parait bizare d'extruder le PLA à plus de 200°C

Conclusion

Cet achat semble judicieux. Et j'ai hâte de la refaire fonctionner!

Notes

[1] les quelques pièces détachées que j'ai pu acheter chez reprap France étaient de très bonne qualité, leurs imprimantes et kits que j'ai pu voir sont très soignés. Juste que leurs prix sont un peu au dessus.

[2] Pas prévues pour le moment

[3] Ce qui peut être l'horreur pour quelqu'un qui n'est pas équipé d'un petit Proxxon ou Dremel

[4] Lors des premiers essais d'impression les petites pièces très verticales n'ont pas tenu. On envisage d'investir dans une bombe de laque pour ce genres de cas

[5] C'est un "serveur" d'impression 3D, généralement installé sur un raspberry Pi qui permet de gérer ses impressions via une page Web. Dans le cadre d'une imprimante partagée, c'est la solution pour ne pas avoir à installer les logiciels sur tous les postes

[6] J'ai lu sur des forums que ce n'était pas le cas avec certaines versions du firmware. Le notre est récent, c'est OK. Si ce n'est pas votre cas, suivez les instructions sur le site de dagoma pour le mettre à jour.

[7] Afin de pouvoir uploader directement des fichiers STL et pas des fichiers d'instructions pour imprimante (Gcode)